Etat de trafic d'enfants en Afrique

Le trafic des enfants en Afrique centrale et de l’Ouest est en augmentation, selon un rapport publié par le Bureau international du Travail (BIT) et son Programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC). Le rapport, financé par le Département du Travail américain, est le résultat de témoignages d’enfants et de parents provenant de neuf pays de la région, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Mali, le Nigéria et le Togo.

 

Les enfants sont trafiqués pour être exploités dans différents domaines, tels que le commerce du sexe, le travail domestique, les plantations, le petit commerce, la mendicité et le racolage. Les trafiquants attirent les parents en leur promettant de l’argent ou des emplois bien rémunérés pour leurs enfants, mais une fois arrivés à destination, les enfants et les parents ne sont pas payés comme promis. Les enfants trafiqués travaillent de longues heures dans des conditions dangereuses, sans recevoir suffisamment de nourriture et de boissons. Certains d’entre eux tombent malades et meurent, tandis que d’autres souffrent de maladies sexuellement transmissibles ou de problèmes mentaux à long terme.

 

Les pays de la région, y compris le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Mali, le Nigéria et le Togo, reconnaissent désormais l’existence de ce trafic d’enfants et participent à un projet conjoint pour le combattre. Des accords bilatéraux ont été signés pour le rapatriement des victimes et l’extradition des trafiquants. Certains pays ont lancé des programmes spécifiques pour lutter contre le trafic d’enfants, et des organisations non-gouvernementales travaillent à accroître la sensibilisation et à aider les victimes.

 

Le rapport formule des recommandations pour un plan d’action sous-régional, notamment la recherche, la formation, l’augmentation de la sensibilisation et le renforcement du cadre légal et institutionnel. Le programme IPEC de l’OIT, avec le soutien du gouvernement des États-Unis, renforcera son assistance technique pour lutter contre le trafic des enfants dans les neuf pays concernés. Un nouveau projet sera lancé dans chaque pays pour prévenir le trafic des enfants et réhabiliter les victimes, avec un financement de 4,5 millions de dollars américains par pays.