Etat du trafic d'enfants au Burkina Faso

Le rapport présenté par le Burkina Faso au Comité des droits de l’enfant souligne les efforts du pays pour promouvoir les droits de l’enfant, malgré les obstacles liés à la pauvreté et au manque de ressources financières. Le rapporteur a salué l’engagement sérieux du Burkina Faso envers la Convention relative aux droits de l’enfant, mais a noté des problèmes dans les domaines de l’éducation, de la santé et du respect du principe de non-discrimination.

Des mesures positives ont été prises par le pays, telles que la création du Secrétariat permanent du comité national chargé du suivi et de l’évaluation du Plan national d’action pour l’enfance (SP-PAN/Enfance), l’institution d’un parlement des enfants, la création d’un fonds national pour l’enfance, ainsi que la ratification de conventions internationales liées aux droits de l’enfant.

Le rapport reconnaît cependant des problèmes persistants, notamment l’absence de système de justice criminelle pour les mineurs et les insuffisances liées au droit coutumier. Le trafic d’enfants est également un sujet de préoccupation, bien que le Burkina Faso ne dispose pas de lois spécifiques sur la traite et le trafic d’enfants. Le rapport souligne la persistance de la pauvreté et des disparités socioéconomiques, ainsi que l’ampleur des maladies infantiles et des épidémies de méningite.

Le Comité a formulé des recommandations au Burkina Faso, notamment la création de tribunaux pour mineurs, l’accélération du processus de révision du Code de procédure pénale et des mesures visant à lutter contre la discrimination et la pauvreté. Le pays a exprimé sa volonté de faire face à ces défis, malgré les contraintes financières et les pesanteurs socioculturelles, et de promouvoir les droits de l’enfant dans la décennie à venir.

En conclusion, bien que des progrès aient été réalisés, le Burkina Faso est confronté à des défis importants pour pleinement mettre en œuvre la Convention relative aux droits de l’enfant, notamment en matière d’éducation, de santé, de justice pour mineurs et de lutte contre la pauvreté et la discrimination.