L’UNESCO est la seule agence des Nations Unies à disposer d’un réseau mondial d’organismes nationaux de coopération connus sous le nom de Commissions nationales pour l’UNESCO.

Les Commissions nationales sont un élément de l’architecture d’ensemble de l’Organisation telle que définie dans son Acte constitutif.

  • Constituées par leurs gouvernements respectifs conformément à l’article VII de l’Acte constitutif de l’UNESCO, les Commissions nationales agissent de façon permanente pour associer les groupes nationaux gouvernementaux et non gouvernementaux compétents en matière d’éducation, de science, de culture et de communication aux travaux de l’Organisation.
  • On compte actuellement dans le monde 199 Commissions nationales pour l’UNESCO qui constituent une véritable famille, composée de réseaux reconnus de parties prenantes, partenaires et experts. Elles offrent un avantage comparatif à l’Organisation au sein du système des Nations Unies et jouent un rôle déterminant de lien entre les partenaires, de coordination des activités ainsi que dans le renforcement de la visibilité de l’UNESCO à l’échelon national.

Répertoire des Commissions nationales

  • Les Commissions nationales jouent le rôle d’organes de consultation, de liaison et d’information, et elles mobilisent et coordonnent des partenariats avec la société civile. Ce faisant, elles apportent une contribution substantielle à la réalisation des objectifs de l’UNESCO et à l’exécution de son programme.

La Commission nationale française pour l’UNESCO (CNFU) a été créée en 1946 et a tenu sa réunion inaugurale le 18 octobre de cette année-là dans le Salon de l’Horloge au ministère des Affaires étrangères, au Quai d’Orsay. C’est un élément du dispositif d’influence français. Comme toutes les commissions nationales, elle trouve son origine dans la Commission internationale de coopération culturelle qui agit auprès de la Société des Nations de 1924 à 1942 et qui se démultiplie à l’échelle internationale en créant des commissions par pays. 

Dès 1942, à l’initiative des États-Unis et de l’Angleterre, la succession de la Commission Internationale est engagée. L’UNESCO reprend ses missions ainsi qu’une grande partie de son organisation, de son fonctionnement et de ses méthodes de travail. 

Depuis son installation, la CNFU traverse les époques et si son organisation est plusieurs fois modifiée, sa mission fondamentale reste inchangée : contribuer aux travaux de l’UNESCO, de ses programmes et de ses projets en apportant l’expertise française dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture. 

D’éminentes personnalités françaises ont contribué aux travaux de la Commission. Jacques Maritain, François Mauriac, Jean Guehenno, Raymond Aron, Paul Rivet, Louis Aragon, Léon Blum, mais aussi Frédéric Joliot-Curie, Paul Langevin, Gustave Monod, Gustave Roussy marquent ses premiers travaux d’une empreinte très forte. Cette mobilisation des forces vives de la France se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Aux individualités s’ajoutent progressivement les universités, les établissements culturels, les centres de recherche mais également les organisations non gouvernementales et les représentations de la société civile. 

Aujourd’hui, la CNFU est un réseau de réseaux. Elle mobilise les ressources, soutient les initiatives, appuie les procédures de labellisation (patrimoine, chaires, clubs, écoles, villes…) et la participation aux grands programmes, et répond aux sollicitations de l’UNESCO. Elle travaille de concert avec les administrations de l’État et développe des partenariats avec les collectivités territoriales, les entreprises, et les autres organisations internationales. Aux côtés de la Délégation permanente de la France auprès de l’UNESCO, elle tisse des liens avec les États-membres de l’UNESCO et coopère avec les autres Commissions nationales. 

Siégeant à Paris, à proximité de l’UNESCO elle-même, elle a un rapport privilégié avec l’organisation. Ce constat est le résultat d’un effort continu poursuivi dans le contexte de la pandémie de COVID-19. La construction de la CNFU s’est faite sur le long terme. Elle a accompagné le succès de l’UNESCO, mais elle a aussi partagé ses épreuves, ses divisions et ses doutes. Aujourd’hui, qu’il s’agisse du climat, des migrations, de l’inclusion, de la diversité culturelle, de l’éducation, de la tolérance, de l’universalisme, de l’égalité femmes / hommes, et de tant d’autres questions, l’UNESCO est au cœur de tous les enjeux. Plus que jamais, dans les circonstances actuelles qui mettent à l’épreuve nos priorités et notre solidarité, elle est une composante du bien commun de l’humanité. Elle doit être respectée et écoutée.

 

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